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No Border continue !

Réponse à la prefecture : malgré les flashball et l'interdiction, no border continue

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30.Nov.99 - La préfecture vient d'interdire toute manifestation menée, revendiquée ou conduite par No Border (sur la voie publique) de jeudi 00h à samedi 24h, par arrêté préfectoral.

Cette mesure répressive inouïe et d'une sévérité rare montre clairement la peur de l'Etat vis-à-vis des revendications portées par le campement : liberté de circulation et d'installation, refus du contrôle social et des politiques sécuritaires. L'arrivée du campement a d'ailleurs suffi à stopper momentanément les mises en rétention de sans-papiers dans la région de Strasbourg et vider le centre de rétention de Geispolsheim. (sources : CIMADE)

Plusieurs actions et manifestations ont déjà réuni avec succès depuis le début de la semaine un grand nombre de personnes (aux alentours de 2000 sur le campement) venues du monde entier, adultes ou enfants : manifestation devant la cour européenne des droits de l'homme contre l'assignation à résidence des demandeurs d'asile en Allemagne, samba anti sécuritaire, théâtre de rue, actions ciblées contre le groupe Accor et sa complicité active dans l'expulsion des personnes sans papiers...

Ces actions n'ont pu être empêchées malgré les diverses tentatives d'intimidation qui ont tourné en véritable provocation policière après la manifestation d'aujourd'hui (cf : le communiqué précédent du Collectif anti expulsion).

Le campement No Border a par ailleurs proposé depuis le début de la semaine un grand nombre de débats publics, ateliers, caravane des banlieues, projections de films, spectacles de théâtre sur le site du parc du Rhin, au centre ville et dans les banlieues.

Nous voyons la décision de la préfecture comme une démonstration de faiblesse et une provocation politique au même titre que l'utilisation de flash ball à bout portant contre des manifestant-e-s.

Il est clair que nous n'allons pas nous arrêter de manifester et d'agir au cours des prochains jours parce que l'Etat cherche à nous l'interdire.

Nous nous préparons par ailleurs d'ores et déjà à nous mobiliser pour les procès fixé le 25 février 2003 et les suites judiciaires éventuelles des nombreuses arrestations de la manifestation d'aujourd'hui.

Nous allons nous donner les moyens de maintenir jusqu'à dimanche cet espace ouvert de lutte et d'expérimentation pour un monde sans frontières ni nations.

Des participant-e-s au camp no border.