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Mobilisation de strasbourgeois pour la libération d'Ahmed

Voici un texte écrit et diffusé par des strasbourgeois participants au campement et solidaires face à la répression

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30.Nov.99 - Du 19 au 28 juillet s'est tenu, à Strasbourg, le camp de "No Border" (pas de frontière). Il a rassemblé des personnes venues de toute l'Europe pour lutter contre les politiques d'immigration et sécuritaires (européennes). Les idées et les actions développées autour du camp s'opposent à celles véhiculées par la société actuelle. A cette occasion la répression a été très forte ; celle-ci s'est faite de plusieurs manières : Nombreuses arrestations, quadrillage policier de la ville, interdiction de toute manifestation, provocations policières, usages abusifs de la violence par les forces de "l'ordre", hébergement d'une compagnie de CRS à proximité immédiate du camp, tirs de flashball à moins de 4 mètres blessant gravement 2 personnes. L'un des thèmes abordés par les militants installés au parc du Rhin était la répression exercée sur toutes les personnes qui tentent de changer de façon radicale la société. Pour nous, ce changement doit passer par la réflexion (débats, projections~J), la mise en pratique de nos principes autogestionnaires ainsi que par les manifestations et actions contre les symboles de l'oppression politique, économique et sociale. Des actions symboliques
C'est pourquoi la police a voulu réprimer les différentes actions en les faisant passer pour de la violence gratuite. Mais il s'agissait de réactions politiques ciblées. Ce message politique a été occulté par les médias tout au long de la semaine :
- les hôtels du groupe Accor qui prennent part à la politique d'expulsion des immigrés (Lieux de centres de rétention dans certaines villes, entassement de groupes dans des chambres dans l'attente de leur renvoi...).
- les banques, emblème par excellence du capitalisme, ont fait l'objet d'actions dénonçant leur politique financière (refus de crédit aux personnes les plus défavorisées...).
- les bâtiments administratifs, symboles d'un état omniprésent et de plus en plus sécuritaire, décidant des expulsions et voulant détourner l'attention de la véritable violence ; d'un capitalisme de plus en plus féroce et qui laisse sur le côté un grand nombre de personnes. Manifestations festives
Nous signalerons toutefois que les manifestations organisées par le camp "No Border" se sont toujours voulues festives et informatives et que les participants n'ont à aucun moment cherché l'affrontement avec les forces de "l'ordre". Notre réponse à ces agressions a été retranscrite par les médias institutionnels et la municipalité comme un bouleversement du calme ambiant commun à la ville de Strasbourg. Encore une fois, nos actions ont été politiques et l'ordre établi n'a vu que des "sauvageons" débarquant en ville. C'est ainsi que 7 personnes ont été inculpées sous des motifs divers, servant "d'exemple" (ils risquent de lourdes peines) pour "punir" et ainsi démontrer qu'ils maîtrisaient la situation à l'heure du GIR et de la politique sécuritaire. C'est pourquoi nous appelons à un soutien et une solidarité avec tous ces militants victimes du contrôle social. Plus concrètement, le 21 août aura lieu le procès d'Ahmed actuellement incarcéré, en isolement, à la prison de l'Elsau. Il est accusé d'outrage et de voie de fait sur agent, ce qu'il nie. Les militants du No Border restent mobilisés et soutiennent activement le combat mené en prison ou ailleurs contre la répression. Des participants strasbourgeois au camp « No Border » Contacts - Soutien
Informations ou propositions de soutien : il-legalteam@lalune.org ou consultez le site www.noborder.org Soutien financier : chèques à l'ordre de l'« AAU » (il) legal team c/o CAE, 21ter rue Voltaire 75011 Paris Rendez-vous Discussion, goûter public: Samedi 10 août à 16h, place de Zurich. Reporté en cas de mauvais temps.