source: lycos.fr news
Dix-sept militants de No Border jugés lundi à Strasbourg pour séquestration
25.Aug.02 - Dix-sept militants proche du collectif anti-mondialisation No Border, qui avaient occupé vendredi une annexe du ministère de la Justice à Strasbourg, seront jugés lundi en comparution immédiate pour séquestration et violation de domicile, a-t-on appris dimanche de source judiciaire.
Ces 17 personnes, arrêtées et placées en garde à vue vendredi soir à l'issue d'une intervention de la police dans ces locaux du ministère, dans lesquels se trouvaient trois employés, ont été écrouées dimanche, a-t-on précisé de même source.
Vendredi, vers 16h00, ces militants constitués en "Collectif pour la libération d'Ahmed" Meguini, membre de No Border condamné mercredi à trois mois de prison ferme pour avoir blessé un policier lors d'une manifestation, avaient fait irruption dans le bâtiment, réclamant la levée des mesures d'isolement prises à l'encontre de leur camarade.
Trois heures plus tard, "le GIPN (Groupe d'intervention de la police nationale) a ouvert la porte de force pour pouvoir pénétrer dans les locaux et libérer les personnes séquestrées", qui n'ont été victimes d'aucune violence, avait raconté le vice-procureur Philippe Vannier, parlant de "prise d'otages".
Les 17 militants, qui ont assuré que les trois employés étaient libres de partir pendant cette occupation, risquent cinq ans de prison.
Trois autres militants, qui se trouvaient dans la rue avec une vingtaine d'autres lors de l'intervention de la police vendredi, et qui avaient été arrêtées également, ont été remises en liberté samedi. Elles recevront ultérieurement une convocation au tribunal pour outrage à agent.
Ahmed Meguini, 25 ans, a été condamné mercredi par le tribunal correctionnel de Strasbourg à huit mois de prison dont trois mois ferme pour avoir frappé à l'aide d'un bâton un capitaine de police, lui fracturant la main, lors d'une manifestation le 24 juillet.
Le jeune homme, qui conteste les faits, est maintenu à l'isolement et est interdit de parloir depuis son arrestation lors de la manifestation du 24 juillet, dénoncent les militants de No Border, collectif organisateur d'un camp qui avait réuni 2.000 personnes du 15 au 28 juillet à Strasbourg.