source: Associated Press
Des affrontements éclatent entre les forces de l'ordre et les antimondialistes de "No Border"
27.Jul.02 - Des affrontements ont éclaté mercredi soir à Strasbourg (Bas-Rhin) entre les forces de l'ordre et les antimondialistes du collectif "No Border" ("Non aux frontières"), se soldant par l'interpellation d'une vingtaine de personnes, a-t-on appris tôt jeudi matin auprès de la préfecture du Bas-Rhin.
Le Collectif anti-expulsion a confirmé jeudi matin dans un communiqué le nombre d'arrestations, et précisé que douze personnes avaient été placées en garde à vue. Parmi les personnes interpellées figurerait un "militant du mouvement spontané français", peut-on lire dans le communiqué. Deux manifestants ont été grièvement blessés "par la Brigade anti-criminalité qui a tiré au flash-ball à bout portant", affirment par ailleurs les antimondialistes.
Ces affrontements ont eu lieu au terme d'une manifestation des "No Border" qui a rassemblé mercredi après-midi dans les rues de Strasbourg près d'un millier de personnes venues de plusieurs pays.
Pendant plusieurs heures, les "No Border"ont défilé "pour la liberté de circulation et d'installation, et pour la fermeture de tous les centres de rétention et de détention pour étrangers", explique encore le communiqué. Selon cette source, les forces de police ont fait usage de gaz lacrymogènes devant les bâtiments de la préfecture, "alors que tout était calme".
Le cortège a finalement été escorté par les CRS jusqu'au campement "No Border", au bord du Rhin.
Aucune autre information n'a pu être obtenue jeudi matin. Le préfet du Bas-Rhin a interdit aux membres du Collectif installés dans ce camp toute autre manifestation.
"La préfecture vient d'interdire toute manifestation menée, revendiquée ou conduite par "No Border" (sur la voie publique) de jeudi 0h00 à samedi 24h00 par arrêté préfectoral", a précisé le collectif dans un communiqué publié dans la nuit de mercredi à jeudi.
"Il est clair que nous n'allons pas nous arrêter de manifester et d'agir au cours des prochains jours parce que l'Etat cherche à nous l'interdire.(...)Nous allons nous donner les moyens de maintenir jusqu'à dimanche cet espace ouvert de lutte et d'expérimentation pour un monde sans frontières ni nations", peut-on lire encore dans ce deuxième communiqué.