source: Agence France Presse
No Border veut continuer à manifester à Strasbourg
25.Jul.02 - Des participants au camp anti-mondialisation No Border ont appelé jeudi, sur le site internet officiel du collectif, à continuer leurs actions malgré l'arrêté pris mercredi soir par la préfecture du Bas-Rhin, qui interdit leurs manifestations.
Un peu plus d'une centaine de militants aurait d'ores et déjà décidé de continuer le mouvement, a indiqué le "collectif anti-expulsion" de No Border. "Il est clair que nous n'allons pas nous arrêter de manifester et d'agir au cours des prochains jours parce que l'Etat cherche à nous l'interdire", explique, sur le site, un communiqué signé par "des participant-e-s au camp No Border".
"Cette mesure répressive inouïe et d'une sévérité rare montre clairement, continuent les militants, la peur de l'Etat vis-à-vis des revendications portées par le campement: liberté de circulation et d'installation, refus du contrôle social et des politiques sécuritaires".
La préfecture du Bas-Rhin a pris un arrêté pour interdire "toute manifestation organisée, revendiquée ou conduite par le collectif" No Border à compter de jeudi à Oh00, à la suite des débordements de ces derniers jours. Seize militants étaient toujours en garde-à-vue ce matin, sur les vingt personnes, notamment des Allemands, interpellées mercredi lors d'une manifestation "violente" dans le centre de Strasbourg, au cours de laquelle deux vitrines de banque et des caméras de surveillance ont été cassées.
Le "collectif anti-expulsion" a exigé, dans un communiqué, "la libération et l'arrêt de toutes poursuites contre les manifestants interpellés", dénonçant également la "violence policière" et l'utilisation de flashballs, qui ont fait, selon lui, de nombreux blessés dont deux graves.
"La réaction de la police a été ferme mais modérée", a indiqué de son côté jeudi matin le préfet du Bas-Rhin, Michel Thénault, assurant qu'il y avait eu deux blessés légers qui ont été soignés.
Depuis vendredi, quelque 2.000 sympathisants de No Border ont afflué peu à peu à Strasbourg de toute l'Europe pour dix jours d'actions en faveur de "la liberté de circulation et la solidarité entre les peuples".