source: L’est républicain
Les "No Border" lèvent le camp
29.Jul.02 - Le réseau anti-mondialisation "No Border", qui s'était installé à Strasbourg pour dix jours d'actions en faveur de la "libre circulation des populations", a levé le camp hier avec une dernière manifestation.
Une cinquantaine de voitures, décorées de bannières et banderoles, ont tenté de s'approcher de l'hôtel de police pour exiger la libération de deux manifestants, mais un cordon de policiers les en a empêchés.
La circulation sur l'axe France-Allemagne, entre Strasbourg et Kehl, a été bloquée pendant près de trois heures à cause de cette action. Le campement des No Border a accueilli près de 2.000 personnes venus de divers pays européens, principalement d'Allemagne, mais aussi du Royaume-Uni, de Pologne, des Pays-Bas, d'Espagne ou d'Italie. Ces personnes entendaient dénoncer les politiques sécuritaires et plaider la cause des sans-papiers.
Après une série d'actions commando, telles la dégradation de quatre halls d'hôtels du groupe Accor et des échanges de projectiles et de gaz lacrymogènes, le préfet du Bas-Rhin Michel Thénault avait interdit mercredi soir par arrêté toute manifestation du réseau.
Les "No Border" ont bravé cette interdiction notamment vendredi (treize interpellations) et samedi (une vingtaine). Une soixantaine de personnes ont été interpellées. Seulement quatre d'entre eux devront répondre devant la justice de dégradations, tags et, dans un cas, de violence contre un policier.
Selon la police, "le sang-froid, la maîtrise et le professionnalisme" des policiers ont évité à la ville de connaître de graves débordements.
Les manifestants ont pour leur part dénoncé le "harcèlement policier" et "l'utilisation systématique de gaz lacrymogènes et le tir de flash-balls" qui a blessé l'un d'entre eux à la jambe.