source: L’est Republicain
Les "sans frontières" quittent Strasbourg
30.Jul.02 - Le réseau anti-mondialisation "No Border", qui avait planté ses tentes à Strasbourg pour dix jours d'actions en faveur de la "libre circulation des populations", a levé le camp à partir d'hier matin.
Le campement avait accueilli près de 2000 personnes venues de divers pays européens, principalement d'Allemagne, mais aussi du Royaume-Uni, de Pologne, des Pays-Bas, d'Espagne ou d'Italie, manifestant notamment contre les politiques sécuritaires et en faveur des sans-papiers.
Après une série d'actions commando, telles la dégradation de quatre halls d'hôtels du groupe Accor et des échanges de projectiles et de gaz lacrymogènes, le préfet du Bas-Rhin Michel Thénault avait interdit mercredi soir par arrêté toute manifestation du réseau.
Les "No Border" ont bravé cette interdiction, notamment vendredi (treize interpellations) et samedi (une vingtaine). En tout, une soixantaine de personnes ont été interpellées. Quatre d'entre elles devront répondre de leurs actes devant la justice. L'une a été placée en détention préventive pour avoir fracturé la main d'un capitaine de police, les autres se sont vues fixer des rendez-vous judiciaires pour vol de drapeaux, dégradations et tags.
Selon la police, "le sang-froid, la maîtrise et le professionnalisme" des policiers ont évité à la ville de connaître de graves débordements.
Les manifestants ont pour leur part dénoncé hier le "harcèlement policier" et "l'utilisation systématique de gaz lacrymogènes et le tir de flash-balls" qui a blessé l'un d'entre eux à la jambe.