source: Dernières Nouvelles d'Alsace
"No Border": dégradations en série et trois militants interpellés
23.Jul.02 - Trois militants du collectif "No Border" ont été interpellés, hier, Place Kléber, pour avoir dégradé et volé des drapeaux. Dans la soirée, des militants regroupés en petits commandos ont saccagé les entrées de plusieurs hôtels.
Trois ressortissants allemands militants du collectif "No Border" ("sans frontières") ont été interpellés, hier vers 15h30, place Kléber, à la suite de dégradations. Deux femmes et un homme sont en effet suspectés d'avoir dégradé deux drapeaux tricolores et d'avoir volé un drapeau européen. Ils ont été placés en garde à vue pour dégradation volontaire et vol aggravé. Dès 16h15, une centaine de militants ont ainsi manifesté devant l'hôtel de police, bien gardé par des CRS, pour obtenir la libération des trois sympathisants arrêtés. Une banderole a été déployée et attachée à deux arbres, devant les forces de l'ordre, avec comme slogan "smash.capitalism" ("détruisons le capitalisme").
Saccage d'hôtels
Regroupés en petits commandos d'une trentaine de personnes, des militants s'en sont ensuite pris à plusieurs hôtels. Ils ont saccagé l'entrée de l'hôtel Mercure, rue du Maire Kuss, vers 17h. "En cinq minutes, ils ont cassé du mobilier pour une somme qui avoisine les 3 048 €, raconte un employé, ils ont mis des tags partout et se sont enfuis tout aussi rapidement. On a déjà perdu des clients." Même punition pour l'hôtel Ibis, rue du Maréchal Foch, à Lingolsheim. "Ils sont arrivés vers 17h45. Ils nous ont poussé dans un bureau, et ont détruit l'entrée. Au passage, note l'un des employés mis à l'écart, ils nous ont assuré qu'ils ne nous en voulaient pas à nous..." Seul rescapé : l'hôtel Ibis de Schiltigheim, avenue Pierre-Mendès-France. Ayant eu vent de l'arrivée massive de militants anti-mondialisation, la direction de l'hôtel a, en effet, pris soin de surveiller les allers et venues. "Nous avons anticipé et fermé la porte d'entrée, que nous avons fait fonctionner au compte goutte." Plus tard, vers 19h, l'hôtel Ibis du Faubourg National a également été la proie de ces "commandos". Hier, dans la soirée les forces de l'ordre craignaient de nouvelles attaques surprises. Aucune violence n'a été exercée envers des personnes. Rappelons que les "No Border" revendiquent la suppression des frontières et la liberté de circulation dans le monde.