press release: Ils nous appellent terroristes parce qu'ils nous voudraient terrorises
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21.Aug.02 - "Sans-papiers," on nous voudrait travailleurs dociles terrorises par la menace permanante de l'expulsion... de Seville a Saint-Denis nous nous organisons en collectifs autonomes pout lutter contre notre asservissement.
"Chomeurs," on nous voudrait Assedic-addict pret a tous les PARES pour toucher une alloc... nous nous entetons a profiter du temps gange a ne pas le perdre.
"Precaires," on nous voudrait carrieristes sans avenir dans le nouvel horizon de la flexibilite... de Macdonald a Maxi-Livre, nous renoncons au privilege d'etre un esclave salarie.
"Immigres," on nous voudrait a jamais desaemes face a l'autorite du patron... les grevistes d'Arcade/Accor enrayent depuis six mois le mecanisme bien huile de la sous traitance.
"Jeunes des banlieues," on nous voudrait sauvageons domestiques d'un monde en mal de boucs emissaires... dans les quartiers nous vivons quotidiennement la resistence a l'offensive policiere. On nous voulait confines dans ces petites cases pour mieux nous entiqueter dans le nec plus ultra des fichiers... nous ne nous sommes pas prives de nous melanger au cours des 10 jours du campement No Border.
Vous tenez Ahmed, on ne va pas vous lacher!
En s'acharnant contre Ahmed, l'Etat veut reprimer le mouvement social.
La violence de la repression policiere au cours de la manifestation du 24 juillet est allee jusqu'aux tirs de flashball a moins de 4 metre qui ont gravement blesse 2 personnes. L'ensemble du campement a d'ailleurs fait l'objet d'un harcelement policier constant: interdiction de manifester, une cinquantaine d'arrestations, sept inculpations. Cependant, toutes ces tentatives d'intimidation ayant echoue, on esperait bien que la menace de la prison vienne a bout de toutes les revoltes: il ne fait aucun doute que le placement en detention d'Ahmed a valeur d'exemple. Le parquet fait preuve d'un tel acharnement a son encontre que toutes les demandes de parloir ont ete rejetees, ce qui est dommageable a son equilibre mais aussi aux besoins de sa defense. Alors que les actions et les manifestations multiformes du campement NO Border n'ont pu etre empechees, cet acharnement constitue une veritable vengeance d'Etat.
Les nombreuses initiatives qui ont fleuri depuis a traves l'Europe prouvent que la recette est eculee!
La prison dans la prison
Depuis son incarceration, Ahmed est detenu en quartier d'isolement. L'administration penitentiaire a precise par ecrit que cette mesure -- inhabituelle pour un tel cas -- est due a ses positions contre les prisons. Ce regime de detention vise a couper le ou la detenue de la vie sociale qui lui reste. Il supprime tous les reperes de la vie quotidienne. Il est l'occasion de brimades et de violences. Les troubles psychologiques et physiques sont frequents a l'issue de ces sejours en isolement qui constituent une veritable forme de torture.
Fermeture des quartiers d'isolement!
Tolerance zero: leur securite, c'est toujours moins de liberte.
Ahmed subit les retombees de l'arrogant discours du "tout securitaire." Pour nous tous, la terreur, c'est aussi la criminalisation quotidienne, celle qui ne vise pas seulement les mouvements sociaux mais aussi, dans le contexte securitaire actuel, toute une serie de comportements, qui sont declares "incivils," et d'individus, qu'on appelle "sauvageons," jeunes, etc. De ce point de vue, l'inculpation qui frappe Ahmed est elle aussi exemplaire. Les delits d'outrage, de rebellion ou de violence a agents sont des moyens commodes, et toujours plus courants, pour aboutir a des condamnations automatiques sue la seule foi des declarations des forces de l'ordre.
Nous exigeons, au nom du reseau No Border et de l'ensemble des groupes et individus participants au campement, la liberation iimediate d'Ahmed et l'arret des poursuites countre tous les inculpes.
Collective to Support Ahmed