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international bordercamp strasbourg

Relaxe pour les inculpés de No Border - Liberté de circulation et d'installation

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25.Jan.03 - Pendant que Sarkozy abreuve sans-papiers et associations de bonnes paroles, les expulsions continuent de plus belle. Les centres de rétention sont pleins. Ces prisons qui n'osent pas dire leur nom où on enferme les sans-papiers pour les expulser viennent d'être deux fois de plus l' antichambre de la mort. Le 30 décembre dernier, Ricardo Barrientos, un Argentin de 52 ans victime de la double peine est mort dans l'avion d'Air France où les policiers qui l'avaient embarqué de force le maintenaient plié en deux. Le 18 janvier, c'était le tour de Marianne Getu Hagos, un Somalien de 24 ans à qui la police venait de refuser le droit de demander l'asile politique. Et pour pouvoir expulser encore plus, on en construit de nouveaux comme celui qui vient d'ouvrir à Coquelles près de Calais et celui de Palaiseau, si du moins la mobilisation qui se développe depuis maintenant deux ans ne parvient pas à l'empêcher.

Dans le cadre du camp de no border à Strasbourg contre le système informatique de Schengen (fichier des étrangers à l'Union Européenne mais aussi de ceux qui peuvent être suspects d'une forme quelconque de contestation) une manifestation contre les centres de rétention a réuni 700 personnes. Le centre de rétention de Strasbourg est d'ailleurs resté vide pendant toute la durée du camp. Cette manifestation a été sauvagement attaquée par la police. L'un des nombreux manifestants arrêtés a été condamné à trois mois de prison. Il a été maintenu un mois à l'isolement et privé de visites. Pour obtenir la levée de ce traitement extrêmement dur et sans aucune justification, 17 militants ont occupé une annexe du ministère de la justice. Les trois employés qui y travaillaient ont préféré rester sur les lieux et cette occupation se déroulait sans aucun incident quand la police a bloqué les lieux et les a investis de façon spectaculaire (GIPN, BAC, .). Après être restés 48 heures en garde à vue, les occupants ont été mis en prison et jugés pour séquestration et violation de domicile. Très logiquement, le tribunal s'est déclaré incompétent (la séquestration est un crime et ne peut être jugée que par une cour d'assises). Mais, ainsi ridiculisé, le procureur s'est obstiné et a fait appel. Nos camarades seront jugés à nouveau le 6 février à Colmar. Nous exigeons qu'ils bénéficient d'un non-lieu. De même nous demandons la relaxe de tous les inculpés pour les actions menées durant le campement No Border et celle des trois manifestants arrêtés devant l'annexe occupée du ministère de la justice sous le prétexte habituel de violence et outrage. Ces procès auront lieu fin février et en mars.

Des papiers pour tous par carte de 10 ans, liberté de circulation et d' installation Fermeture des centres de rétention et arrêt des expulsion Libération des sans-papiers emprisonnés et abolition de la double peine Abolition des lois racistes et xénophobes, qu'elles soient de droite ou de gauche

Premiers signataires : Collectif de sans-papiers MULTITUDE, Collectif des sans-papiers de la Maison des Ensemble, 9ème Collectif des sans-papiers, Collectif Anti-Expulsions d'Ile de France, SCALP-Reflex

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