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international bordercamp strasbourg

Projet: mise en place d'un site/ portail Internet relatif aux répressions.

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12.Jul.02 - Ci-dessous un début de proposition de projet qui peut intéresser :
• les genTes absolument passionéEs d'anti-répression,
• les internéteureuses pas confirméEs mais aussi les autres ; et les webmasteureuses aussi,
• TouTes les autres
Ce projet est en lien possibles avec les travaux légaux, les histoires de contrôle social, l'atelier-web/media. On fait simplement passer l'information, l'idée étant que si des personnes en ont envie, nous pouvons trouver un moment pour discuter pendant le camps, redéfinir, développer le projet etc.
Plusieurs personnes ont déjà dit qu'elles étaient intéressées pour en parler.

"Réééprechion, encore et toujours, Une idée d'outil" (chouette),

contexte:

A-t-on besoin de le rappeler ? Depuis quelques années, on observe une recrudescence des mesures de contrôle et de répression qui n'ont rien à envier aux années soixante-dix. La réaction aux événements du 11 septembre se confirme être un alibi idéal pour "officialiser" les méthodes bigbrotheurisées et les mesures liberticides.

Sous le coup des derniers électrochocs (tournant sécuritaire, dernières répressions du mouvement "anti-mondialisation" et du mouvement social plus largement), les milieux militants semblent depuis quelques mois accorder une importance accrue à des thèmes qui constituent trop souvent le fond d'écran de leurs luttes : contrôle social, criminalisation des mouvements sociaux et de la misère, répression / criminalisation / victimisation etc.

On a pu observer dans ce sens des initiatives nombreuses. Pour ne prendre que quelques exemples dans le cas français, évoquons : le "collectif contre la dérive" (avocats parisiens, novembre 2001) ; le "réseau contre la haine" (Paris, novembre 2001) ; la commission internationale d'enquête "droits fondamentaux et mondialisation" (juristes européens, décembre 2001) ; "la semaine d'insoumission et de désobéissance sociale" (Paris, mars 2002) ; le FRAP (festival de résistance à l'agression policière ; Guingamp, mars 2002) ; week-end/rencontre contre les prisons (Paris, février 2002), semaine contre les lois sécuritaire (Paris, avril 2002) ; le camp "no border, no nation" (Strasbourg, juillet 2002), etc., sans oublier la profusion d'articles, d'appel, de sites, de publications de numéros spéciaux sur le "sécuritaire" et bla et bla.

..et constat des lacunes

Mais ce "sursaut" donne lieu au constat de notre "retard" par rapport aux organes de maintient de l'ordre établi :
• Chaque collectif, chaque organisation croule sous les enjeux et la répression locale ou/et interne, et chacunE en vient à faire la même chose dans son coin. Ajoutons que de nombreux groupes et collectifs explorent ces thèmes spécifiques (vidéosurveillance, fichage informatique, travail sur les textes législatifs, criminalisation des groupes spécifiques, prisons etc.) depuis longtemps, mais sans volonté/capacité réelle de diffusion et d'échange.
• Le travail "anti-répression" s'en trouve plus clairement relégué au chapitre des obligations réactives, fatiguantes, défensives, coûteuses en temps, en énergie et en argent, propres à nous détourner de nos objectifs, et bla et bla.
• Comme il y a peu de mise en lien entre les divers champs de la lutte sociale, non seulement il est difficile d'apprendre des autres expériences, d'échanger les méthodes d'action et de défense, de mettre en place des solidarités, mais il reste quasi impossible de formuler des critiques et des réponses plus globales, qui ouvrent un champs de luttes offensives contre les logiques totalitaires.
• Ajoutons que le cloisonnement est également mesurable à l'échelle transnationale (difficulté à passer les frontières juridiques et législatives, les frontières linguistiques [surtout pour les françaisEs...]), alors que les autorités avancent dans ce domaine à pas de géant.

Le projet et son utilite (ya-hou!) :

L'enjeu serait donc d'élaborer un outil qui facilite les connexions et permette de rationaliser le traitement des infos relatives à la répression. D'où cette idée de mettre en place sur Internet un espace spécifique qui remplisse les fonctions suivantes : Rationalisation/tri des informations, afin de faciliter, par la mise à disposition de ressources spécifiques :
• Les recoupements et l'analyse des cas,
• L'élaboration de défenses plus solides et collectives (la collectivisation des défenses, c'est la politisation des débats...)
• Les développements théoriques visant à mettre en valeur des stratégies transversales/globales. (Criminalisation mouvements sociaux-misère ; transversalité des méthodes et des objectifs répressifs ; logiques du tout contrôle ; internationalisation des méthodes et des moyens répressifs, etc.)
• Le désengorgement de nos listes de discussion militantes, d'infos dont on ne sait pas trop quoi faire...

Quelques pistes :

• Constituer des rubriques séparées : discussions ; textes de fond ; revue de presse ; publication des rapports légaux ; infos/témoignage sur les événements répressifs liés à des situations spécifiques (actions militantes, manifestations etc.) ; textes de loi ; avancée des jurisprudences ; contacts ressources ; contacts défense ; "sécurisation" de nos données et de nos actions ; etc. = Proposer des fiches type, pour recueillir les témoignages et les expériences juridiques, pour sérier les cas et trier l'info, en bref, ne pas se retrouver uniquement avec des témoignages lyriques ou télégraphiques qui sont difficilement recoupables.

Remarque 1:

Cette proposition peut sembler particulièrement ambitieuse, et faire double-emploi, au vu de la multitude de sites spécialisés (www.statewatch.org ; forteresse Europe ; www.lsijolie.net ; www.bugbrother.com ; http://svef.free.fr ; www.bigbrotherawards.eu.org ; sans oublier les agences de presse alternatives etc.) Réponses:
• L'idée est moins de refaire le boulot fait par d'autres sites spécialisés que de les référencer et de rationaliser l'information militante qui ne passe pas par ceux-ci.
• Les propositions ci-dessus ne sont que des pistes pour donner l'état d'esprit dans lequel ce site peut être élaboré, sachant que certaines rubriques pourraient se réduire à de simples liens vers des sites existants. Il appartient à ceuxzécelles qui se pencheront sur ce projet de le limiter pour en faire quelque chose de réaliste et d'opérant (poils aux dents).
• Il est bien sûr tout à fait essentiel de chercher à élaborer ce projet en collaboration avec les sites existant, afin de cerner ce qui manque encore à ceux-ci et de conserver ce souci de complémentarité.
• Il est envisageable (souhaitable ?) de faire héberger un tel projet par l'un ou plusieurs d'entre eux ?
• La proposition qui paraît original, et pourrait s'avérer utile, est l'élaboration de ces fiches type, et l'ouverture de lieux ressource sur un modèle qui puisse être diffusé à une échelle assez large (cf. l'extension d'indymédia, sur la base d'une plate-forme mise à disposition sur le net par ses concepteurtrices).

Remarque 2:

On pourrait aisément objecter que cette entreprise relève du fichage systématique.
Réponses
• Les questions de la sécurité et de la paranoïa ne sont pas secondaires, et il s'agit bien de clarifier les limites d'un tel instrument et les moyens de le sécuriser (code déontologique, cryptage, personnes référantes, etc.).
• C'est justement pour canaliser et sécuriser les infos que cet instrument peut s'avérer utile : notre usage de Internet est trop souvent irréfléchi, du fait de notre méconnaissance de l'outil. En plus de saturer d'informations intraitables nos réseaux, il n'est pas rare que nous nous trompions de destinataires et que notre manque de méthode nous mette en péril. Il n'en reste as moins que les informations fusent. S'il s'agit encore de communiquer, aiguisons nos instruments...
• Ce projet est, me semble-t-il, l'un des seuls pas que l'on puisse faire dans le sens d'une mise en lien des réseaux militants.
• élaborer un outil qui soit utile à touTes
• rassembler des cas et des points de vue qui permettront de voir émerger des analyses, des solidarités et des actions transversales.
• permettre à tous le monde de faire des économies de temps, d'argent, d'énergie En bref, surfer sur une dynamique et l'alimentant par des outils ultra funs héhé ; On verra bien se qui se cristallise sur cette base

Quelques questions de methode (y'en aura sûrement plein d'autres) :

Problèmes de compétence, de disponibilité et d'envie, de capacité à s'ouvrir et à travailler ensemble...

• Qui va élaborer ce projet ?
Il parait particulièrement important de s'y prendre à quelques-unEs autour d'une table pour imaginer très concrètement comment structurer un tel espace.
Les compétences requises sont : maîtrise de l'outil informatique et de la conception de sites web ; connaissance/implication sur les sujets de la répression (connaissance des lacunes, et des besoins ; capacité de description des situations ; maîtrise relative de l'environnement juridique et législatif et de leurs exigences/limites formelles ; croisement de différentes réalités juridiques ; et surtout tout plein de motivation !
NB : on pourrait envisager un groupe de travail un peu plus large, par exemple avec d'autres francophones [il y aurait très certainement quelques belgEs et suissEsses intéressées], voire... ?

• Qui va héberger cette/ces page/s ?
Cette question se pose surtout dans la perspective de son extension à d'autres pays (si on se base sur la différenciation des systèmes législatifs et juridiques à l'échelle des Etats), ou des zones linguistiques, ou ... ?
Une des piste serait indymédia... reste à régler le problème des querelles de cloché etc. En tout cas, pas en France pour l'instant..

• Qui va faire tourner ces pages ?
Après le problème de la bonne volonté, c'est bien sûr, un problème de temps, de compétence et de centralisation du contrôle/censure de l'information. Pour répondre à cette dernière question, il m'a semblé qu'il serait peut-être plus aisé de trouver des personnes motivées si cette proposition prenait une forme concrète. C'est pourquoi on propose de mettre en place un groupe de travail, sans imaginer encore que les premières bonnes volontés seront tenues d'assumer par la suite la mise en train et l'animation du projet.